Lisez l’article suivant tiré de la presse française. Des gens expriment leurs opinions sur l’influence de l’internet.
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MA VIE SANS INTERNET

Au début, c'est juste énervant. L'écran qui reste vide, la page blanche... Zut, comment je vais faire ? On attend, on s'occupe à autre chose. Et puis ça revient. Mais si ça ne revenait pas?

"J'ai été privé d'Internet pendant trois mois. A cette époque, j'étais célibataire et je passais tout mon temps libre sur la Toile, raconte Adrien Klein, 33 ans. J'étais sur Facebook, je draguais sur Meetic... Et puis j'ai déménagé, et là, pas de connexion. Ç'a été un vrai choc. Je tournais en rond, je ne savais plus quoi faire. D'un coup, je m'ennuyais tellement. J'étais dans la dépression..."

"Depuis que je n'ai plus Internet, je me sens frustré du système, raconte Maurice Morea, retraité. A mon travail, je consultais tout le temps, j'étais accro à Google Earth. Aujourd'hui, je dois faire un effort pour aller vers la culture, et je m'en veux. Alors j'achète des grilles de sudoku. Mais ça ne remplace pas. Des gestes qui étaient devenus simples redeviennent compliqués, et du coup on le supporte moins. Quand j'ai besoin d'un billet de train, maintenant, il faut que j'aille en agence. La première est à 25 km de chez moi."

Jaime Andreu habite à Villelongue, village des Hautes-Pyrénées, dépourvu de l'accès à l'ADSL. "Pour aller dans ma messagerie, il me faut descendre à Pierrefitte. Je ne peux pas regarder une vidéo. J'aimais bien aller sur des sites de musée, consulter les bibliothèques, lire le journal. C'est un inconvénient qui va avec un choix de vie. Ce serait paradoxal de vouloir l'isolement et de se plaindre. Mais je ne peux plus."

"De plus en plus de professeurs envoient les élèves chercher sur Internet, raconte Sylvia Fabre, documentaliste au collège d'Hourtin, en Gironde. Il y en a encore quelques-uns qui ne l'ont pas. Ce sont souvent ceux qui ont par ailleurs de vrais problèmes sociaux."

Robert Charron, professeur de sciences et vie de la Terre dans le même établissement, confirme : "Même s'il y a des accès au centre de documentation et à la salle informatique, les élèves qui n'ont pas Internet chez eux sont plus ou moins défavorisés. D'autant qu'il existe maintenant une épreuve informatique au brevet."

"Avec le temps, les personnes en recherche d'emploi qui n'ont pas accès à Internet se trouveront de plus en plus pénalisées, estime Régis Bigot. Internet offre à ceux qui sont déjà les mieux dotés en ressources - culturelles et relationnelles, notamment - des opportunités d'actions élargies et des perspectives excitantes. Les autres, tant pis."

Isabelle Sonat, qui élève seule deux enfants de 8 et 12 ans dans le Médoc. "Je m'en suis délibérément coupée. Je le fais pour mes petits. Ils y passaient tout leur temps libre. On ne se voyait plus. Alors j'ai résilié mon abonnement. Ç'a été dur au début. Mais je sais qu'ils jouent beaucoup chez leurs amis, et pour les devoirs on peut aller chez des voisins ou à mon bureau. Et on est de nouveau ensemble. C’est le bonheur complet maintenant..."

"On refuse Internet, précise Serge Tisseron, parce qu'on a peur de ne plus lui résister : on y passe trop de temps, on y voit des lieux d'excitation (sites de rencontres, sites érotiques) qui complique la vie. Comme on ne peut pas résister à la machine et s’en débrouiller, on s'en prive."

"Déjà, je me suis déconnecté des trucs débiles genre sites de rencontres et "Star Ac", que je suivais sur MSN, raconte Eva Hamzaoui, volleyeuse. Comme je n'avais plus d'infos en ouvrant ma session le matin, j'ai découvert la radio. C'est beaucoup mieux. Et on ne perd plus son temps."

A 32 ans, Antoine Bourdon a été nommé dans une agence bancaire près de Château-Thierry, dans l'Aisne. "Je n'ai plus d'Internet à la maison. Au début, je me demandais comment je ferais. J'ai trouvé d'autres occupations. Je me promène beaucoup. Je bricole. Je passe mon temps dans le garage plutôt que devant l'écran. Je prends tout mon plaisir. Quand j'en ai vraiment besoin, je vais dans un cybercafé. Mais ça m'arrive de moins en moins souvent."
1. Qui parle du rôle de l’Internet dans l’enseignement?
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2. Qui considère l'absence d'Internet comme entraînant de l’inégalité sociale?
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3. Qui s’est déconnecté parce qu’il juge l’Internet embêtant?
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4. Pour qui l'absence d'Internet cause de réelles complications du quotidien?
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5. Qui désaprouve les côtés néfastes de l’Internet aux rapports familiaux?


6. Qui jouit de l'absence d'Internet?
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7. Qui considère l'Internet comme une source d’infos culturelles?
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8. Chez qui l'absence d'Internet a causé des troubles psychiques?